Je me sens préoccupé, je me sens triste, je me sens en colère. Je suis très touché par la disparition d’endroits, de biotopes, d’animaux, d’espèces que j’aime et j’éprouve beaucoup de tristesse par rapport à ça, par rapport à l’engrenage dans lequel l’humanité semble engagée et a du mal à se sortir. Je suis aussi passionné de voir la problématique qui émerge, parce que c’est une époque passionnante : on est face à un tournant radical et global de notre histoire et en même temps on est avec des outils nouveaux, par exemple dans mon domaine qui est celui de la connaissance du cerveau, on a aujourd’hui des connaissances sur la façon dont il fonctionne qu’on n’avait pas il y a 30 ou 40 ans. On est face à une responsabilité, face à un choix, la nécessité de passer un cap de conscience sur des questions que l’humanité n’a pas eu l’occasion de se poser auparavant. C’est le mélange de tout ça.